vendredi 6 octobre 2017

Colca-Cola.

"Oh, des vigognes domestiques !"
"Non, ça, ce sont des lamas sauvages."

Les vigognes et les guanacos sont protégés dans toute l'Amérique du Sud. Contrairement aux condors qui font la réputation du canyon du Colca (deux fois plus profond que Grand Canyon aux USA, 3400m), les vigognes et les guanacos ne peuvent pas voler (le poids de la laine, sans doute). Les mythiques rapaces viennent profiter des courants ascendants d'air chaud qui se forment le matin et le soir. On n'en a malheureusement pas vu. On serait bien allé les chercher mais l'Homme ne peut pas voler (le poids des responsabilités, peut-être).



Jolly Jumper s'est pété la gueule dans le ravin.



Mes premiers troubles gastriques péruviens ont commencé juste avant la rando, mais le Coca-Cola m'a sauvé in extremis d'un véritable désastre intestinal dans le bus : sept heures de trajet pour aller d'Arequipa au canyon. Sept heures pour faire 170km. Oui, oui. Un cycliste un peu dopé nous aurait dépassé dans les montées, même à l'insu de son plein gré. La boucle de quatre jours prévue initialement s'est donc logiquement retrouvée amputée d'une journée ; rien de grave, il y a plusieurs itinéraires possibles dans le canyon, on a juste adapté le trajet.

Ce sera donc une rando de trois jours, la première en autonomie : pas de frais d'agence pour nous alléger le portefeuille, pas de mules pour nous alléger le sac. Autant la descente a été accélérée par le poids du sac et les roches glissantes, autant la remontée... les marches rocheuses, parfois plus hautes que le genou sont épuisantes. Et dire que la veille, on a fini de randonner à 14h en arrivant à l'oasis de Sangalle, les pieds dans la piscine et le cocktail dans la main. "Profitez bien, parce que demain, on a un dénivelé positif de 1,5km à faire en trois heures !"







Bon, même si le dernier jour était éprouvant, les paysages valaient le détour. Totalement différents des montagnes vertes et blanches de la cordillère Huayhuash ; ici l'environnement est beaucoup plus sec et austère. On enchaîne les passages en plein soleil et d'autres plus ombragés, en suivant des canaux construits par les locaux qui détournent une partie de l'eau des rivières pour l'agriculture. Le paysage se fait parfois impressionnant aussi, quand on longe les falaises abruptes entre les cactus, les roches et les plantes grillées par le soleil. On se croirait par moments dans un Sergio Leone.



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