Le parc national Sajama a été le premier parc national créé en Bolivie, en 1945. Le Routard y consacre un petit paragraphe ; nous, on l'avait repéré sur un blog de voyageurs (novo-monde, très bonne source d'infos). Très peu fréquenté, très beau, multiple sites d'intérêt, etc... Quand on est arrivé sur place, après avoir emprunté la (peut-être) plus belle route de Bolivie, on a découvert... une chiée de français ! Un village pris d'assaut par les français. Visiblement, le blog a fait des émules. Bon, c'était pas la foire non plus, le parc reste relativement peu touristique... et très beau !
"Oh putain les filles, regardez ! C'est Leo et Marine !" |
On est donc parti dès le lendemain au pied du Parinacota. On a commencé l'ascension à la frontale, à quatre heures du matin, avec plus de couches qu'un mille-feuilles. Il gèle à pierre fendre, je ne trouve même plus petit cui-cui pour pisser. On avance très lentement, le but est de prendre son temps et ne surtout pas laisser le palpitant s'emballer, sinon c'est cuit-cuit. Notre guide Ramiro saute comme un cabri et nous, on s'appuie sur nos bâtons tout en s'efforçant de garder un rythme respiratoire constant.
Nos pas se font de plus en plus petits à mesure que l'on monte, le talon ne dépasse parfois pas les orteils de l'autre pied. Avec le manque d'oxygène, certains ont la sensation d'être ivres ou perdent l'équilibre, d'autres s'endorment en marchant. Nous, on a sommeil. La respiration est de plus en plus profonde, les pauses se font plus fréquentes. Ramiro a amené une Thermos de mate de coca pour nous réchauffer, ça aide le moral. La dernière heure est épouvantable : on voit le sommet, il est à moins de cent mètres et il ne se rapproche pas, putain ! On marche dans la cendre du volcan, c'est meuble, on recule parfois du pas que l'on vient de faire. Tout ne se joue plus qu'au mental, désormais. Un pas. Puis un autre. Encore. Et encore. C'est interminable.
Le puits du Sarlacc. |
Les terres du Mordor avec la Montagne du Destin, au fond. |
La Bolivie a la réputation d'accueillir les 6000 mètres parmi les plus faciles au monde : avec sa proximité avec l'équateur, le climat est très doux malgré l'altitude (bon, sauf la nuit !). Ce qui nous a permis d'effectuer cette ascension assez rapidement, mais surtout sans matériel ni conaissances techniques : pas de crampons, ni de piolets, ni de cordée. Juste des chaussures de marche. Et pour le retour, on a pris un autre versant, couvert de cendres... et on a couru tout droit ! On faisait des enjambées de dix mètres, amorties par la cendre ; on a descendu six heures de montée en seulement une heure ! C'était trop marrant !
Vaut mieux avoir la forme physique et l' endurance! Vous êtes trop balèze
RépondreSupprimerSinon c'est toujours amusant de te lire
Mention pour il est trop'" bizarre le sol'"
Haha c'est bien marrant de te lire !
RépondreSupprimerBravo en tout cas